Institut de la myopie

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INSTITUT DE LA MYOPIE

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La dégénérescence maculaire liée à l’âge

Première cause de mauvaise vision après 50 ans dans les pays industrialisés, elle est plus fréquente du fait du vieillissement de la population. Dans certaines formes, le diagnostic précoce permet un traitement efficace et adapté.
La dégénérescence maculaire (DMLA) touche le plus souvent les deux yeux avec parfois un décalage de quelques années.

L’atteinte de la macula, qui assure la vision centrale et fine, gêne la lecture, l’écriture, la conduite, la vision précise de la télévision, mais la vision périphérique reste intacte. La dégénérescence maculaire ne conduit donc jamais à la cécité.
L’examen du fond d’œil permet souvent de découvrir les premiers signes d’atteinte maculaire, et la déformation des images doit alarmer les patients. Il s’agit d’une déformation des lignes droites (métamorphopsies), d’une baisse d’acuité visuelle, qui peut passer inaperçue quand elle ne touche qu’un œil.

La gravité de la DMLA et son traitement dépendent du type d’atteinte. On décrit trois formes : une forme débutante avec drusen, une forme atrophique et une forme oedémateuse.

  1. Les drusen: cette forme précoce, la plus fréquente, est la plus bénigne. La baisse visuelle est modérée, avec nécessité d’augmenter l’éclairage pour la lecture. A l’examen de la rétine, on observe une accumulation de petites tâches jaunâtres, les drusen. Ces drusen sont des accumulations de déchets produits lors du fonctionnement normal de la rétine. Cette forme évolue très lentement, ou se transforme en une DMLA atrophique ou oedémateuse.
  2. La forme atrophique (ou sèche ): l’évolution est lente. La baisse visuelle très progressive, sur plusieurs années. Le traitement médical repose sur les vasodilatateurs, les anti oxydants (bêta-carotène, vitamines C et E) et en zinc, les Oméga 3 (acides gras polyinsaturés que l’on trouve dans les poissons, noix et huile de colza) et la lutéine (pigment maculaire), pourrait stabiliser ou ralentir l’évolution.
  3. La forme oedémateuse ou humide : la plus sévère, responsable d’une baisse rapide et importante de l’acuité visuelle avec des métamorphopsies (déformation des lignes), elle est liée à la présence de néo vaisseaux qui se développent sous la rétine, responsables d’oedème et d’hémorragies.

Une angiographie et une OCT montre les néo vaisseaux dans ou sous la rétine et l’oedème maculaire.
Le traitement doit être indiqué le plus tôt possible afin de détruire totalement les néo vaisseaux.
Le traitement au laser vise à détruire les vaisseaux pathologiques. Il n’est indiqué que s’ils  sont situés en dehors de la zone maculaire.
Les injections intra vitréennes de cortisone ont un effet bénéfique sur l’oedème maculaire.
Les injections intra vitréennes de substances anti angiogéniques (anti-VGEF : Lucentis, Macugen, Avastin) détruisent sélectivement les néo-vaisseaux et sont aujourd’hui le traitement de référence des néovaisseaux. 

Ce traitement détruit les néovaisseaux  mais ne traite pas les lésions maculaires induites par ces vaisseaux anormaux. Aussi, seul un traitement précoce permet de recouvrer une acuité visuelle satisfaisante. Sinon, une stabilisation de la maladie est obtenue par des injections répétées et une surveillance étroite car des récidives sont toujours possibles.
Dans les formes évoluées, la rééducation orthoptique basse vision permet d’apprendre au patient à utiliser les zones saines de macula, et d’exploiter au maximum les aides visuelles.
Les aides optiques visuelles permettent d’agrandir l’image rétinienne. Il peut s’agir de loupes, de systèmes grossissant et éclairant pour permettre de lire et écrire.